Une réforme largement soutenue par les partis et les acteurs de la santé
Le financement uniforme des soins bénéficie d’un large soutien. Outre un fort appui de tous bords politiques, tous les prestataires de soins – médecins et pharmaciens, services de soins à domicile, soins de longue durée et hôpitaux, assureurs, etc. – soutiennent cette réforme essentielle de la LAMal. Une
telle mobilisation témoigne d’une volonté partagée de décloisonner notre système de santé. Tous les acteurs souhaitent et doivent désormais œuvrer ensemble dans l’intérêt de la collectivité. Ce n’est qu’ainsi que notre système de santé, de haute qualité, pourra rester financièrement viable.
D’un point de vue médical, un nombre croissant de traitements peuvent être effectués en ambulatoire. Cela signifie qu’après une opération, on peut de plus en plus souvent rentrer chez soi le jour même. C’est positif, car c’est plus confortable pour le patient et cela réduit les coûts. Mais aujourd’hui, les traitements dits ambulatoires sont entièrement à charge des assurés, et donc financés à 100% par leurs primes. Ce n’est que si le patient reste hospitalisé au moins une nuit que le traitement dit stationnaire est partiellement subventionné par le canton, à hauteur de 55%. La coexistence de différents modes de financement crée de mauvaises incitations. Les traitements stationnaires sont encore trop souvent privilégiés, malgré des coûts plus élevés, car les frais sont partagés avec le canton. Cela entraîne une augmentation inutile des coûts globaux.
Corriger les absurdités du système
Le financement uniforme mettra fin aux aberrations du système actuel. La réforme cassera les silos pour réunir ce qui doit l’être dans un même panier. Toutes les prestations couvertes par l’assurance de base, qu’elles soient ambulatoires, stationnaires ou des soins de longue durée (EMS et à domicile), seront ainsi financées selon la même clé de répartition entre primes-maladie et cantons. Cela permettra aux assurés de profiter des économies réalisées grâce aux traitements ambulatoires. Le choix d’un traitement ne sera plus influencé par sa source de financement : tous les acteurs auront intérêt à encourager le meilleur traitement et le moins cher.
Stop au gaspillage des ressources
Aujourd’hui, notre système de santé gaspille des ressources précieuses à plusieurs niveaux, ce qui engendre des frais inutiles. Cela nuit au personnel, aux patients et, en fin de compte, à nous tous en tant que contribuables et assurés. Sans réforme, ces problèmes s’aggraveront : trop d’hospitalisations évitables, manque de coordination entre les acteurs et, finalement, des coûts démesurés. Le fonctionnement en silos plombe l’efficience du système. Pour corriger enfin ces dérives, le financement des soins doit être uniformisé. C’est le seul moyen pour que tous les acteurs tirent enfin à la même corde.
Engagés pour un meilleur système de santé
Le financement uniforme pose les premiers jalons d’un système de santé plus sain et pérenne. Les acteurs de la santé et une large alliance politique y sont favorables. Cette indispensable réforme est dans l’intérêt des patients, qui bénéficieront d’une meilleure prise en charge. Les soins intégrés, ainsi que la médecine de premier recours, seront renforcés. Davantage de patients pourront être soignés à domicile, même pour des maladies complexes. En particulier, les personnes âgées bénéficieront d’un accompagnement plus complet et pourront rester plus longtemps chez elles grâce au renforcement du secteur ambulatoire. Cela réduira le nombre d’admissions à l’hôpital et d’entrées trop précoces en EMS.